Un penseur français renommé cherchant à attirer l’attention sur une menace trop souvent sous-estimée déclarait récemment : « la lesbienne est à la société ce que la radioactivité est à la pluie : invisible, mais potentiellement terriblement dangereuse ». Il ignorait alors tout de l’existence de La Menace Mauve, super héroïne lesbienne aux pouvoirs surnaturels, dernièrement occupée à mettre une raclée au crapaud géant Civitas. Du goudron et des plumes aime la Menace Mauve et vous fera désormais état de ses aventures chaque fois que l’occasion se présentera. Et parce qu’il est important de mettre l’intérêt de l’enfant au centre de nos préoccupations, nous commencerons son épopée glorieuse par un coloriage.
En ces temps de débats sur le mariage où le niveau de réflexion des anti atteint des sommets
(ex : « y a pas d’ovules dans les testicules »), tandis que la laïcité semble soudainement devenir soluble dans la foi catholique, Du goudron et des plumes vous propose un rébus pour aller de l’avant. Avec comme indice pour le déchiffrer un classique de la pop française dont on ne se lasse pas.
C’est la fin de l’année, c’est la fête. Mais c’est aussi la crise. Alors, on troque son chapon ou sa dinde contre un poulet. Soit : « Poulet N°728120, je t’aime, je pense à toi. » Mais attention, du poulet pas cher, c’est souvent du poulet pas bon. Et de la crotte, même dans du papier doré, c’est toujours de la crotte. Ça n’est pas pour rien que dans les grandes villes des Etats-Unis, les os de poulet sur les trottoirs servent aux sociologues à faire la cartographie de la « gentrification » : d’un côté des os de cheap chicken et des pauvres, de l’autre des bobos. La démonstration par le poulet est faite. N’empêche, vous voila face à votre poulet de fête. Du goudron et des plumes vous fournit une recette de circonstance et une ligne de conduite pour 2013 : Traite ton poulet comme toi même, ou mange sa fiente.
Ingrédients :
- 25 000 poulets
- antibiotiques
- agents de saveur
- eau en grande quantité
Le choix du poulet est important. Pour s’assurer qu’il correspond au besoin de la recette, adressez-vous à une ferme d’élevage industriel dans laquelle sont entassés des oiseaux difformes, drogués et soumis à un stress extrême, reclus dans un enclos artificiellement éclairé et tapissé de déjections.
Prenez 25 000 de ces poulets standard gavés d’antibiotiques, affligés d’infections cardiaques ou pulmonaires, de tumeurs cancéreuses ou de maladies de peau. Suspendez les par les pattes en vous assurant que les ailes et la peau des oiseaux restent bien maculées de leur fiente.
Anesthésiez les volatiles par électrocution (le voltage doit les rendre flasques mais ne pas les tuer) et tranchez le cou partiellement, afin que le cœur qui bat encore vide le poulet de son sang.
Plongez-les ensuite dans une grande cuve d’eau chlorée bouillante. Un jus jaunâtre souillé d’excréments contaminés par des bactéries s’écoule du poulet. Réservez cette souillure dans un bac à part.
Plumez-les, arrachez les têtes, coupez les pattes et incisez verticalement les poulets pour retirer les entrailles. Petite astuce pour plus de saveur : entaillez les intestins afin que les excréments se répandent dans la cavité péritonéale.
Faites ensuite refroidir les poulets dans une cuve réfrigérée remplie d’eau pendant environ 1 heure. Ce liquide de refroidissement est ce que l’on qualifiera de « soupe fécale » : une mixture de déchets et de bactéries qui permettra aux poulets encore non infectés de s’imprégner de tous les agents pathogènes, soit par inhalation soit par absorption à travers leur peau. Cela permet également d’augmenter avantageusement le poids du poulet qui se gorge ainsi généreusement de cette soupe fécale.
Si d’aventure le goût n’est pas à votre convenance, vous pouvez, comme cela se fait fréquemment dans l’industrie, administrer aux volailles, par gavage ou injection, des « bouillons » ou solutions salées à l’odeur et au goût de poulet.
Du goudron et des plumes fait ses cadeaux avec un peu d’avance. Pour bien finir l’année et attaquer 2013 paréEs, nous vous proposons notre scotch d’auto-défense anti-sexiste adapté à tous les lieux publics. Un rouleau de scotch que vous garderez en toute occasion dans votre sac ou dans une poche. Une pub sexiste me gâche la vue et l’humeur ? D’une main je sors mon rouleau, de l’autre je dégaine un bout d’adhésif, je coupe d’un coup de dents précis et j’applique en un éclair sur la pub qui craint, l’affiche qui pue, l’écran numérique insupportable. Fini de souffrir en silence ; les sexistes au zoo, les féministes au pouvoir.
Vous trouverez ici une représentation de notre produit, ainsi que deux démonstrations d’utilisation. Nous fabriquons nos rouleaux pour nous mêmes ou nos amis. Si vous en voulez, faites un mail à dugoudronetdesplumes@samizdat.net.* Ou faites vous fabriquer le vôtre.
* Le rouleau revient à 4,80 € (+ frais d’envoi). Mais si vous voulez vous montrer plus généreux, n’hésitez pas. Faire Du goudron n’est pas cher, mais coûte toujours un peu.
« Et il y a toujours la liberté de conscience »… Du Goudron et des plumes revient sur le discours de François Hollande prononcé le 20 novembre lors du 95e congrès des maires de France. En tergiversant sur ses promesses de campagne, François Hollande donne des gages aux homophobes.
Mariage + Adoption + PMA : Manifestation pour l’égalité des droits le 16 décembre à Paris, 14h place de la Bastille.
Serge Dassault, ce n’est pas seulement un roi de la corruption*, l’un des hommes les plus riches du pays, un patron de presse influent, ou un digne sénateur français.
Serge Dassault, c’est aussi la vision d’un homme sur la société, et son action personnelle et quotidienne pour faire advenir un monde meilleur. Avec lui, Du goudron et des plumes voit la vie en rose.
Si Serge Dassault a des arguments assez imparables contre le mariage pour tous, la vidéo « Gay men will marry your girlfriend », soulèvent de sérieuses objections qui pourraient amener les hommes hétérosexuels à reconsidérer la question.
Egalement glané sur le net, les résultats de la campagne Fillon-Copé qui s’est terminée hier soir.
* Condamné en Belgique à deux de prison avec sursis, et en France à l’inéligibilité d’un an suite à des dons d’argent pour sa réélection à Corbeil Essonnes.
Le journal Le Point diffuse des messages de haine à l’égard de l’Islam. Il ferait mieux de servir de miroir à son lectorat catholique. Sur la base de l’actualité récente, voyons ce que cela pourrait donner.
